En 60 ans de construction autoroutière, nous avons acquis un savoir-faire sans précédent qui ne demande qu’à être remis en chantier. Pour un second tour, tout est prêt ; bureaux d’ingénieurs, entreprises, cimenteries transporteurs, gravières à exploiter ou à combler, jusqu’aux terres agricoles disponibles, grâce au feu vert de l’Union suisse des paysans. Pour valoriser durablement ces terres nourricières de plus en plus souvent détrempées ou victimes de la sécheresse, faisons mieux grâce au béton et au bitume !
6 premiers modestes tronçons à 6 pistes pour 5 milliards. Un amuse-bouche, mais suffisamment goûteux pour se réjouir du festin qui s’annonce. D’autres « débouchages » suivront.
Le doute se pointe à l’horizon, je ferme les yeux. Une voix intérieure insistante me dit que l’embellie sera de courte durée. Au lever du soleil, le bourdonnement de la machine à traire du voisin me rappelle que 90 % de notre alimentation dépend des sols agricoles au niveau mondial.
Ce potentiel vital est en danger, en raison du bétonnage, des sécheresses, du feu, de la désertification, des pluies diluviennes, des glissements de terrain, de la diminution de la biodiversité, etc.
Une seule piste doit nous guider : la préservation du vivant.
Pour préserver ce qu’il en reste, votons NON à ces nouveaux aménagements. Un signal fort en faveur des transports publics et de la mobilité douce.
Fernand Cuche
Lignières, le 31 octobre 2024