Équité, qualité, durabilité, biodiversité sont des mots qui ont marqué la campagne en faveur des deux initiatives sur la « souveraineté alimentaire et « pour des aliments équitables.
Malgré le résultat négatif, ils ne perdront rien de leur force face à la nécessité d’agir pour limiter sérieusement les dégâts. La récente étude du WWF sur la disparition des espèces dans les mers et sur la terre retentit comme une énième alerte d’envergure.
Nous tenons à remercier toutes et celles et ceux qui se sont engagés en faveur de ces initiatives. Nous espérons vivement qu’ils seront sur le pont, encore plus nombreux et nombreuses pour les prochaines votations.
Grâce à cette campagne le débat sur l’avenir de notre relation avec la planète terre a pris de l’ampleur, et il fût d’un bon niveau. Avec un été caniculaire qui s’est prolongé jusqu’à fin octobre, des rivières asséchées, des récoltes insuffisantes, la prise de conscience sur le réchauffement climatique a lui aussi pris de l’ampleur.
Il s’impose comme la référence pour aménager l’avenir, la trame pour les actions à venir. Pour l’agriculture il s’agit de modifier en profondeur les pratiques agricoles. Les réformes successives ont certes permis d’améliorer ici et là une agriculture durable ; elles apparaissent aujourd’hui comme des réformettes.
Nous disposons d’équipements techniques performants, ils apparaissent aujourd’hui comme inadaptés à la nouvelle donne. Les écoles d’agricultures, les services de vulgarisation disposent d’un personnel compétent, mais le contenu n’est pas adapté à l’évolution climatique.
La préservation des terres nourricières devient la pièce maîtresse de l’agriculture de demain. Elles sont la référence première pour décider de ce qu’il est possible de produire durablement. Plus de 90 % de notre alimentation dépend de la vitalité des sols.
L’initiative contre le mitage du territoire qui sera soumise au vote du peuple le 10 février 2019 nous motive à remonter sur le pont.
Fernand Cuche et André Frutschi
Les Prés, 2553 Lignières, le 31 octobre 2018